samedi 19 août 2017

Le sujet du roman policier
Vengeance au bout du chemin

« Je suis venu pour me rassurer qu'il est bien mort et enterré. »

 

Il était une fois - et il y est toujours - un petit village dans les Pyrénées, si petit qu’on peut à peine l’imaginer. Mais cela ne l’empêche pas de vivre, avec ses intrigues, son association de chasseurs et son conseil municipal assez grand pour que trois partis s’y querellent. Cependant, il ne faut pas croire que ces trois partis aient quelque chose en commun avec ceux de la France. Non, à Laferrada, tout est un peu spécial, même les partis politiques.

Bien que, un jour, le maire de Laferrada ait été chassé d’un certain parti de l’extrême droite. Pour la raison, comme on dit, qu’il était trop à l’extrême droite. Toutefois, ce ne sont que des bruits qui se répandent par ouï-dire, jusqu’au jour où tout le monde y croit. Le ouï-dire est un art bien cultivé à Laferrada.

Mais ce maire, nous en entendrons encore parler. Car quelqu’un veut l’assassiner. C’est au moins ce que pense la femme. La femme sans nom, sans passé et sans origines qui, un jour, descend de la montagne pour rejoindre Laferrada. Ou, plus exactement, pour porter un message au maire. Elle ne sait pas qui le lui a dit et pourquoi, mais elle est sure que, bientôt, il sera tué.

Peut-elle changer le verdict qu’un inconnu a prononcé ? Veut-elle le changer ?

Monsieur Brisu, le maire de Laferrada, a toutes ses chances pour sauver sa peau - s’il croit à ce que proclame la femme. On dirait qu’il est privilégié : qui, de son vivant, eut l’occasion de participer à l’enquête sur sa propre mort ?

Laferrada, le village qui cultive son propre patois, ses propres coutumes, ses propres lois et ses vastes forêts - ces forêts qui appartiennent à Monsieur Brisu et à ses vaches. Un village, par conséquent, comme on en trouve des centaines en France loin des villes et cachés sous un sourire éternel qui dure pendant toute la saison du tourisme, ce village existe. Il est le théâtre d’intrigues autour du pouvoir et de l’argent, d’intrigues qui, parfois, vont plus loin que le citadin puisse l’imaginer.

À première vue, Laferrada est comme un havre de paix. Sauf que quelqu’un veut tuer Monsieur Brisu. Cette femme le sait. Mais qui est-ce ?

Qui aurait un mobile, qui en veut tant à Monsieur Brisu pour être prêt à l’assassiner ? - La réponse est simple : tout le monde. Et pourtant…

Il y a, par exemple, le garçon de ferme qui s’occupe des vaches de Monsieur Brisu. Il est mal payé et mal traité. Mais il obéit parce qu’il rêve d’hériter un jour de la fortune de son employeur. Toutefois, le testament n’est pas encore rédigé, et il est trop tôt pour se débarrasser de lui.

Ou les Belges qui commencèrent à construire une maison. Mais Monsieur Brisu leur interdit de la finir. Leur construction est illégale, bien sûr - mais depuis quand les lois intéressent-elles Monsieur Brisu ? Non, il s’y oppose simplement parce qu’il n’aime pas les Belges.

N’oublions pas non plus les Suédois de Paris avec leur jolie maison d’été. Chaque fois qu’ils retournent à Paris, Monsieur Brisu leur envoie ses vaches pour détruire les fleurs qu’ils ont plantées. Ils disent, toutefois, avoir peur du maire. Et ils ne sont pas les seuls.

Et la jeune et belle Madame Brisu ? Serait-elle amoureuse d’un autre homme ? N’est-elle pas trop jeune et belle pour vivre avec un vieux du genre Brisu ?

Il y a aussi ce couple d’Allemands un peu fous qui sont les premiers à ne pas craindre Monsieur Brisu. C’est pourquoi il jura de leur prendre leur maison. Mais avant tout, il a besoin de leurs terres pour encaisser les subventions de l’Europe, destinées à la nouvelle route vers l’Espagne…

À propos subventions - Brisu est maître dans l’art de décrocher des subventions. Ne fut-il pas le premier à encaisser l’argent de l’Europe destiné à l’exploitation de la forêt française ? Mais ceci est une histoire que nous raconterons plus tard. De toute façon, il y en a qui pensent qu’il leur aurait volé leurs subventions. Des subventions, bien entendu, qui s’écrivent avec six zéros et plus.

Et si nous parlons de vol - Brisu n’a-t-il pas volé le pouvoir à l’ancien maire de Laferrada ? Ce maire ne serait certainement pas le premier à tuer pour le pouvoir.

Mais le plus grand ennemi de Monsieur Brisu est Monsieur Brisu lui-même. Il se déteste, et il déteste la vie. Il déteste même l’argent. Cependant, il aime le pouvoir. Et pour s’acheter du pouvoir, il faut beaucoup d’argent. Ainsi, il fait tout pour en gagner beaucoup.  

Ce livre est un roman. Toutefois, les similitudes avec des personnes vivantes ou décédées au cours des dernières années ne sont pas dues au hasard, bien que tous les noms aient été changés. Laferrada fait effectivement partie du territoire français et, bien qu’il porte un autre nom, est effectivement le village le plus au sud de la France.

L’intrigue policière de ce roman, c'est-à-dire le meurtre, est inventée. Mais les autres événements ont eu lieu et correspondent à la réalité.

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